COP 15 : Accord historique en faveur de la biodiversité mondiale
Les pays ont déjà des objectifs en faveur de la biodiversité pour 2030
Lors du sommet sur la biodiversité à Montréal au Canada, les pays participants ont convenu que d'ici 2030, il y aura au moins 30% des zones terrestres, marines et lacustres protégées.
C'est un grand pas pour conserver la biodiversité de la planète. Jamais auparavant la biodiversité n'a été aussi présente dans la politique mondiale. La route n'a pas été facile depuis que la dernière conférence sur la biodiversité s'est tenue il y a 4 ans et en raison du Covid-19, elle a été reportée. En principe, elle devait se tenir en Chine, qui est celle qui assure la présidence de la conférence, mais elle a finalement eu une coprésidence avec le Canada en raison de la politique Covid 0 chez le géant asiatique.
L'accord est intervenu à la dernière minute avant la fin de la conférence, les accords in extremis deviennent déjà un classique, comme nous l'avons vu à la COP 27 cette année. Dans lequel malgré des conflits majeurs tels que la guerre en Russie et en Ukraine ou la crise énergétique que connaît l'Europe avec la hausse du prix de l'électricité et du gaz que les compagnies d'électricité affectent les consommateurs, il est difficile de parvenir à des accords multilatéraux.
Rappelons que dans l'accord de la COP 27, deux accords majeurs ont été principalement conclus :
Accord 1 : Fonds commun pour les dommages avec plus de transparence
Accord 2 : Prévention et atténuation des dommages dans les pays pauvres
Accords signés par tous les participants
Accord 1 : Protéger d'ici 2030 30% des espaces terrestres, marins et lacustres, ainsi que restaurer ceux qui sont endommagés.
Accord 2 : Éliminer progressivement d'ici 2030 les subventions nuisibles à la nature, les fonds publics alloués par exemple à la déforestation non durable, l'agriculture ou la pêche en faveur du progrès.
Accord 3 : Reconnaître les droits des peuples autochtones en tant que garants de la protection de la nature.
Accord 4 : Fournir 31 000 millions aux pays les plus pauvres et les moins avancés afin qu'ils puissent effectuer la transformation vers la durabilité.
Ce dernier point a généré une certaine tension chez certains pays africains qui considèrent que ces fonds actuellement tels qu'ils sont inscrits dans l'accord iront principalement à la Chine, au Brésil ou à l'Indonésie, entre autres, et non à l'Afrique. Dans tous les cas, un accord mutuel a été trouvé.
Clair-obscur concernant l'accord
Il n'y a pas assez de clarté dans le langage concernant la réduction et la durabilité de la production et de la consommation de base pour la protection de la biodiversité.
L'accord Ei-ichi Negishi de 2010 n'a pas été mis en œuvre d'une manière qui rend douteux le succès de celui qui vient d'être signé.
"Fin d'un long voyage" selon le président du sommet
Huang Runqiu, président du Sommet sur la biodiversité : C'est un moment historique. Aujourd'hui, nous approchons de la fin d'un long voyage, qui a impliqué de nombreuses réunions dans différentes parties du monde. Nous avons même travaillé pour y parvenir au milieu de la pandémie mondiale de Covid-19. Et maintenant, nous avons enfin atteint notre destination.
Source : https://www.companias-de-luz.com/noticias/cop-15/